AFRICAE

Projet collaboratif de cartographie de l’Afrique du Nord antique

AFRICAE est un projet collaboratif de cartographie de l’Afrique du Nord antique. Il s’agit d’une cartographie numérique associée à une base de données historico-archéologique.
Le projet est accessible de deux manières :
  Un accès public en consultation par un navigateur internet grâce au portail Chronocarto, le présent accès. A terme, il permettra l’enrichissement de la base de données et l’ajout de sites par des personnes autorisées.
  Un accès par Système d’Information Géographique (SIG) ouvert à des personnes autorisées, maîtrisant ce type de logiciel, avec la possibilité d’exploiter toutes ses capacités. La base de données d’AFRICAE peut se connecter à toute étude spécifique sur SIG afin de lui fournir un contexte antique.
AFRICAE réalise un inventaire des connaissances accessible par la carte, se construisant sur la durée dans un mode collaboratif. Il a la capacité d’interroger pour définir de nouveaux projets et c’est un moyen de communication synthétique sur des résultats d’études.

Cartographie des données (privé)


Partenaires institutionnels

AOROC - UMR8546-CNRS/ENS Aouras

Une première idée de « Projet d’Atlas historique de l’Afrique du Nord ancienne » est née 2007-2008 d’une réflexion de Claude Briand-Ponsart et d’Yves Modéran de l’Université de Caen Basse-Normandie - CRAHAM pour répondre à des besoins scientifiques et pédagogiques par un ouvrage d’environ 200 pages, organisé thématiquement, comportant vis-à-vis de chaque carte un descriptif et réalisé en partenariat avec l’Université de Sousse.
Une autre idée, le « Projet Salama, cartographie de l’Afrique romaine » de Luc Lapierre, à l’époque de l’Association Sportive et Culturelle du CNES, section Archéologie, devenue ACT (Archéo-Cartographie Toulouse), fait l’objet d’une première réflexion fin 2007 avec un fonctionnement ambitieux de type Wikipédia. Il se concrétise en 2009 sous une forme beaucoup plus raisonnable par le projet Salama_SIG consistant essentiellement à numériser la carte de Salama en l’associant à une base de données élémentaire, avec un fond de carte topographique par défaut.
Jehan Desanges, en tant que membre d’Aouras, met en relation Luc Lapierre avec Yves Modéran qui a souhaité voir comment les projets pourraient converger. Malheureusement, Yves Modéran décède en 2010.
En 2016, après de nombreux échanges antérieurs, Claude Briand-Ponsart sollicite Luc Lapierre, lors du colloque archéologique de Sousse, pour qu’il mette en place un projet collaboratif de cartographie de l’Afrique du Nord antique et du Maghreb médiéval. Il voit le jour sous le nom d’AFRICAE (pluriel latin, car il comporte deux grandes périodes) et ses prémices sont présentées au colloque de Sousse de 2017. Lors de ce colloque, Azzedine Bechaouch demande de le limiter à l’Antiquité. Il devient alors et à sa demande, le projet AFRICA.
A partir de 2020, le projet AFRICA prend un nouvel élan en agrégeant des applications spécifiques développées avec le Centre Camille Jullian (CCJ), à l’initiative de Katia Schörle.
En 2022, grâce à Michel Dabas (AOrOc), commence l’implémentation du projet AFRICA sur le portail Chronocarto. Les développements informatiques nécessaires sont menés par Yadh Riahi (Yebni/AOrOc).
En 2024, il reprend son nom originel AFRICAE, le pluriel marquant cette fois-ci l’ensemble des provinces romaines d’Afrique couvertes.

Direction du projet : Luc Lapierre , Katia Schörle, Claude Briand-Ponsart

Initialisation
Luc Lapierre a défini son architecture et l’a initialisé avec les cartes publiées en 2010 chez Brepols dans l’ouvrage de Jehan Desanges, Noël Duval, Claude Lepelley et Sophie Saint Amans, souvent appelé nouveau Salama, complétée pour la zone non couverte de l’Algérie par la carte historique de Pierre Salama. L’initialisation pour le Maroc antique est faite dans le même esprit. D’autres sites sont déjà intégrés dans le projet, issus de prospections et d’études collaboratives.

Base de données
La structuration de la base de données a nécessité de nombreuses discussions.
Un premier niveau donne une description sommaire des entités. Il s’agit des tables primaires. Par exemple, pour un site, on y trouve : la liste des noms anciens et contemporains, l’étiquette affichée sur la carte à côté de son symbole, une petite description, des informations sur son pointage sur la carte (archéologique, approximatif, selon quelle source, etc.), des données géographiques actuelles (pays, structure administrative), son existence sur une carte classique (ex. : Salama, nouveau Salama). Les voies romaines sont représentées et apparaissent souvent en rouge (tracé indicatif) et seulement pour quelques-unes aujourd’hui, avec des tracés plus précis en tant qu’hypothèse en mauve ou archéologique en vert.
Un deuxième niveau, beaucoup plus détaillé, est constitué des tables secondaires. Pour les sites, il s’agira des suivantes (ok pour celles déjà définies) : Noms anciens (ok), Localisations anciennes (ok), Sources littéraires, Statuts, Structures institutionnelles, Edifices des sites (ok), Inscriptions (ok), Activités économiques, Religions, Éléments historiques, Présences (ok). C’est dans ces tables secondaires que l’on trouve les datations et les présences. La présence est à comprendre au sens : numide, romaine, vandale, byzantine,… Les présences peuvent être définies pour un site, avec leurs datations, si connues, dans une table secondaire à part entière.
On trouve ensuite des tables transverses : bibliographie et documents avec prochainement l’accès aux données publiques de NAHAN (North African Heritage Archives Network). Des tables intermédiaires assurent leurs liens avec les différentes entités représentées sur la carte : sites, édifices de sites, bornes milliaires, édifices de voies, voies, édifices isolés.

AFRICAE, un projet collaboratif contribuant au développement de la connaissance de l’Afrique du Nord antique grâce à deux modes collaboratifs : portail Chronocarto et SIG. Il fait une grande part à l’imagerie spatiale pour les études historiques et les recherches archéologiques tout en leur apportant une contextualisation géographique.

Institutions partenaires et/ou financeurs :
Archéo-Cartographie Toulouse (ACT) : https://www.act-archeocartographie.org
Centre Camille Jullian (CCJ) : https://ccj.cnrs.fr
Société d’études et de recherches sur l’Aurès antique (Aouras) : http://www.aouras.org
Société Française de Photogrammétrie et de Télédétection (SFPT) : https://www.sfpt.fr
AOrOc : http://www.archeo.ens.fr

Liens

Luc Lapierre (ACT/Aouras/SFPT/AOrOc) : http://www.archeo.ens.fr/Lapierre-Luc.html